
Clarinette, saxophone |
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Naissance | 28 mars 1909 |
Décès | 09 août 1975 à 66 ans |
Eugène Delouche, né le 28 mars 1909 à Marigot (anciennement Fonds d’Or) en Martinique, est un clarinettiste et saxophoniste martiniquais reconnu comme l’un des plus grands représentants de la biguine et du jazz créole à Paris dès les années 1930.
Il fut un émule majeur d’Alexandre Stellio et un acteur clé de la diffusion de la musique antillaise dans la métropole.
Parcours artistique
Issu d’une famille musicale, Eugène Delouche débute le violon avant de s’orienter vers la clarinette, instrument qu’il maîtrise remarquablement en s’inspirant de Stellio.
Après des débuts à Fort-de-France dans l’orchestre philharmonique local puis au cinéma Gaumont, il s’installe à Paris en 1931 où il joue dans les cabarets parisiens, notamment « La Boule Blanche », et enregistre de nombreux disques entre 1932 et 1938.
Pendant les années 1950, il fonde sa propre maison de disques, RITMO, et dirige l’orchestre Del’s Jazz Biguine, proposant une fusion innovante entre rythmes antillais et jazz.
Ses compositions remarquables et ses enregistrements vinrent enrichir le répertoire typique martiniquais tout en intégrant des influences internationales.
Eugène Delouche est également reconnu pour sa capacité à transmettre son art, enseignant la clarinette à des musiciens comme Gérard Tarquin. Il joue jusqu’aux années 1970 dans divers bals et spectacles avant de se retirer progressivement. Il décède en 1975.
Collaborations notables
Delouche a côtoyé et joué avec des musiciens prestigieux dans le jazz et la biguine, collaborant avec notamment Ernest Léardée et diverses formations antillaises à Paris.
Son orchestre Del’s Jazz Biguine rassemblait des talents comme Pollo Malahel, German Araco et René Léopold, contribuant à la reconnaissance internationale du jazz créole.
Impact et héritage
Eugène Delouche est considéré comme l’un des grands maîtres de la biguine, ayant joué un rôle crucial dans la modernisation et la diffusion du genre hors de la Martinique.
Son travail a contribué à ancrer la musique martiniquaise dans le patrimoine mondial du jazz tout en préservant sa spécificité créole.
Sa maison de disques RITMO et ses nombreux enregistrements restent une référence essentielle dans l’histoire de la musique antillaise.
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