
| Naissance | 08 décembre 1913 |
| Décès | 12 décembre 1990 à 77 ans |
Édouard Desroses (né le 8 décembre 1913 à Sainte-Marie, Martinique, et décédé en 1990 à l’âge de 77 ans) demeure une figure emblématique et peu connue du grand public : celle d’un pionnier de l’aviation martiniquaise.
Navigateur, pilote et formateur, il a contribué à ouvrir les premières liaisons aériennes entre la France et les Antilles, inscrivant durablement son nom dans l’histoire de l’aéronautique française.
Une passion née sur les eaux de Trinité
C’est à l’âge de 10 ans, fasciné par la vision d’un hydravion dans la baie de Trinité, qu’Édouard Desroses découvre sa vocation. Ce moment déclenche une passion pour le vol qui guidera toute sa vie.
Élève brillant, il obtient son certificat d’études et rejoint en 1929, à seulement 16 ans, l’École des mousses de Brest, d’où il sort major de sa promotion. En 1930, il décroche le brevet de la Marine marchande, avant de se consacrer à sa véritable ambition : devenir aviateur.
De Brest à Saint-Raphaël : les années de formation
En 1933, il obtient son brevet d’aviation et intègre l’École d’aviation d’Hourtin, où il se spécialise comme navigateur. Son rôle est essentiel : il prépare les itinéraires, trace les cartes et relaye les informations vitales aux pilotes.
L’année suivante, il rejoint le Centre d’expérimentation pratique d’aviation (CEPA) à Saint-Raphaël, volant sur des modèles mythiques comme « La Croix du sud » ou le Latécoère 300.
Cette période marque les débuts d’une carrière vouée à l’exploration aérienne et à l’innovation.
Pionnier des liaisons aériennes françaises
En 1935, Édouard Desroses entre à l’Aéromaritime, où il participe à l’ouverture de nouvelles lignes africaines. Le 7 juillet 1935, il inaugure la liaison Cotonou–Niamey, événement historique célébré cinquante ans plus tard par un timbre-poste commémoratif à son effigie.
Après la Seconde guerre mondiale, il poursuit sa carrière au sein de la Réseau des lignes aériennes françaises (RLAF), futur Air France.
En 1946, formé à San Diego sur le célèbre Catalina, il accomplit un exploit : relier Paris à Fort-de-France en 27 heures et 50 minutes.
Ce vol marque l’ouverture officielle de la ligne aérienne entre la France métropolitaine et la Martinique, un jalon majeur dans l’histoire aérienne antillaise.
Premières et innovations
Toujours à la pointe, Édouard Desroses multiplie les premières historiques :
- En 1950, il pilote le Constellation, premier avion à relier régulièrement la métropole aux Antilles
- En 1952, il inaugure le vol du premier Douglas DC-3 sur cette même ligne
- Le 16 décembre 1964, il effectue l’atterrissage du Boeing 707 sur la piste du Lamentin, introduisant ainsi le premier avion à réaction en Martinique. Cet événement marque l’entrée de l’île dans l’ère moderne du transport aérien.
Reconnaissance et postérité
Pour l’ensemble de ses contributions, Édouard Desroses reçoit en 1962 la Médaille d’Or de l’Aéronautique.
Considéré comme un pionnier de l’aéronautique antillaise, il a ouvert la voie à des générations de pilotes martiniquais.
Son nom repose désormais au cimetière de Sainte-Marie, berceau de son enfance et de sa passion. Il laisse une trace indélébile dans l’histoire de la Martinique et de l’aviation française.
Les familles Desroses, Laurent, Cypierre, Montoute, et Bellune s’unissent dans le souvenir d’un homme dont le rêve a transcendé les frontières de la mer et du ciel.
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