
Ecrivaine |
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Naissance | 11 août 1915 |
Décès | 16 mai 1966 à 50 ans |
Suzanne Roussi-Césaire (née le 11 août 1915 au quartier Poterie aux Trois-Îlets, Martinique – décédée le 16 mai 1966 dans les Yvelines) est une essayiste, enseignante et militante martiniquaise.
Continue pour son exploration de l'identité antillaise et ses engagements culturels et sociaux, elle participe activement au renouvellement de la pensée politique et littéraire locale, incarnant la créativité et l'émancipation féminine.
Parcours professionnel
Après des études supérieures à Toulouse puis à Paris (École Normale Supérieure, 1936), Suzanne Roussi noue des liens avec de grands intellectuels : Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Aimé Césaire (qu'elle épouse en 1937).
De retour en Martinique, elle enseigne au lycée Schoelcher et, durant la Seconde Guerre mondiale, fonde avec Aimé Césaire, René Ménil, Aristide Maugée et Lucie Thésée la revue littéraire Tropiques (1941-1945).
Elle puise dans la poésie surréaliste et publie sept articles dans Tropiques. Durant l'occupation, elle défend la ligne éditoriale de la revue face à la censure du régime de Vichy. En 1944, elle effectue une mission d'enseignement à Port-au-Prince (Haïti), puis, après la guerre, retourne à Paris où elle enseigne et milite dans les mouvements féministes.
Elle adapte en 1952 une nouvelle de Lafcadio Hearn (Youma) sur la révolte de 1848, joue un rôle éducatif et militant tout en élevant ses six enfants.
Collaborations et affiliations notables
- Aimé Césaire (époux, collaborateur dans Tropiques),
- René Ménil, Aristide Maugée, Lucie Thésée (revue Tropiques),
- Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas (mouvement de la Négritude),
- Gerty Archimède (avocate et députée, militante féministe),
- Union des femmes françaises (mouvements féministes en métropole),
- Dialogue et amitié avec André Breton (surréalisme).
Impact et héritage
Suzanne Roussi-Césaire impulse un renouveau intellectuel et poétique martiniquais, associant le refus du colonialisme à l'affirmation d'une identité créole ouverte et plurielle.
Elle valorise l'émancipation féminine, la pensée antillaise moderne, la solidarité, l'éducation populaire et le dialogue culturel. Sa revue Tropiques demeure une référence majeure dans la littérature et l'histoire antillaise, et son engagement féministe lui vaut le surnom de « Panthère Noire ».
Elle reste aujourd'hui un modèle pour les générations antillaises attachées à l'humanisme créole et à la résistance intellectuelle.
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