Alfred Almont

Alfred Almont, né le 15 septembre 1944 à Schœlcher en Martinique, est une personnalité politique marquante de l’île. Il fut maire de Schœlcher de 1995 à 2008 et député de la Martinique pour la 2e circonscription de 2002 à 2012. 

Membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), il est diplômé d'études supérieures en droit et a exercé comme chargé de mission à la Chambre de commerce et d'industrie de la Martinique, ce qui a renforcé son expertise en développement économique local.

Parcours professionnel

Alfred Almont débute son engagement politique comme conseiller municipal de Schœlcher de 1983 à 1989, avant d’être nommé adjoint au maire de 1989 à 1995. En 1995, il est élu maire et sera réélu en 2001, exerçant ce mandat jusqu’en 2008. Parallèlement, il est conseiller général de la Martinique entre 1991 et 2002, puis prend la fonction de député lors des élections législatives du 16 juin 2002, intégrant le groupe UMP à l’Assemblée nationale. Réélu en 2007, il obtient 51,83% des voix face à la candidate du Parti progressiste martiniquais (PPM), Catherine Conconne.

Almont joue également un rôle de premier plan au sein de la Communauté d'agglomération du Centre de la Martinique (CACEM), où il occupe le poste de 2e vice-président de 2001 à 2008. Après sa défaite aux municipales de 2008 face à Luc-Louison Clémenté, il reste conseiller municipal en opposition avant de s'éloigner progressivement de la vie politique active et ne pas se représenter en 2014.

Collaborations et affiliations notables

Durant sa carrière, Alfred Almont a collaboré étroitement avec plusieurs personnalités politiques martiniquaises, notamment :

• Pierre Petit, député pour lequel il fut suppléant en 1993 et 1997,
• Catherine Conconne, adversaire politique lors des législatives de 2007,
• Jean-Marc Nesme, député métropolitain avec qui il signa en 2006 un manifeste sur la défense des droits familiaux,
• Luc-Louison Clémenté, maire de Schœlcher depuis 2008,

et d'autres figures politiques locales et régionales avec lesquelles il a œuvré dans la gestion territoriale et le développement local.

Alfred Almont s'est imposé dans un cadre politique modéré avec un ancrage dans la droite républicaine, défendant principalement des axes économiques et sociaux en lien avec les intérêts martiniquais.

Impact et héritage

Alfred Almont a laissé une empreinte durable à Schœlcher, en impulsant des projets de modernisation urbaine et en développant des infrastructures essentielles. Son rôle à la tête de la commune pendant plus d'une décennie a renforcé le statut de Schœlcher en tant que ville universitaire et centre économique du nord Caraïbe martiniquais. Son action au parlement a contribué à faire entendre les spécificités martiniquaises dans les politiques nationales, particulièrement en matière économique et sociale.

Son engagement se reflète aussi dans sa présence à la CACEM, renforçant la coopération intercommunale. Son retrait progressif de la vie politique depuis 2014 ne diminue pas son influence, reconnue à travers la dénomination de l’avenue Alfred Almont à Terreville, un hommage officiel rendu en 2020.