Alexandre Cadet-Petit

Alexandre Cadet-Petit (né à Fort-de-France, disparu le 13 janvier 2014), est un plasticien martiniquais, également scénariste, formateur et réalisateur. 

Issu des quartiers populaires des Terres-Sainville, il s’est imposé comme une figure singulière de la création artistique antillaise grâce à son œuvre picturale, son engagement dans la transmission et son rôle de passeur culturel.

Parcours et formation

Diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, Alexandre Cadet-Petit a enrichi son bagage artistique en explorant divers domaines visuels et narratifs. Plasticien reconnu, il a exposé à plusieurs reprises, affirmant un langage plastique qui articulait identité caribéenne, mémoire collective et modernité.

En parallèle, il a travaillé comme formateur, contribuant à l’accompagnement de jeunes artistes, et comme réalisateur et scénariste, proposant des lectures inédites de la culture martiniquaise et caribéenne.

Expositions et engagements

Tout au long de sa carrière, Alexandre Cadet-Petit a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives. Il a également exercé en tant que commissaire d’exposition, notamment pour Wilfredo Lam, L’urgence poétique, une manifestation qui visait à rendre accessible l’univers du grand peintre cubain et caribéen Wifredo Lam, en soulignant son importance pour l’histoire de l’art du XXᵉ siècle.

Fouyaya et la bande dessinée satirique

Dans les années 1970-1980, il fonde et assure la direction de publication de la bande dessinée satirique Fouyaya, mensuel humoristique qui marqua la scène culturelle martiniquaise. 

Autour de lui gravitait une équipe d’artistes et dessinateurs parmi lesquels Pancho, Tijo (et ses célèbres Makrels), José Chantalou, Raymond Sinamal ou encore François Gabourg. Ce collectif fit de Fouyaya une véritable tribune dessinée, mêlant humour, critique sociale et regard acéré sur la société martiniquaise de l’époque.

Héritage et disparition

Le 13 janvier 2014, Alexandre Cadet-Petit est retrouvé sans vie dans son atelier de la rue Jules Monnerot à Fort-de-France. Sa mort a marqué profondément le monde artistique local. 

À travers son travail de plasticien, ses actions de médiation et sa contribution à l’histoire de la bande dessinée antillaise, il demeure une figure emblématique de la culture martiniquaise contemporaine.