Joseph Zobel

Joseph Zobel (26 avril 1915, Rivière-Salée – 17 juin 2006, Alès) est un poète et romancier martiniquais, unanimement reconnu comme l'un des auteurs majeurs de la littérature antillaise contemporaine.

Origines et influences

Né dans une famille très modeste et élevée par sa grand-mère, Man Tine, ouvrière agricole à qui il rend hommage dans son œuvre la plus célèbre, Zobel s'inspire de la ruralité martiniquaise et des combats sociaux de son enfance. 

Ces thèmes irriguent ses premiers récits, rapidement encouragés par Aimé Césaire, alors professeur au lycée Schoelcher.

Œuvres majeures

Rue Cases-Nègres (1950) : Fresque autobiographique consacrée à son enfance et à la vie des populations rurales de la Martinique post-esclavage. Le livre reçoit un accueil exceptionnel, couronné par le prix des lecteurs de La Gazette et, en 1954, le prix Lange de l'Académie française. 

Son rayonnement s'affirme encore quand Euzhan Palcy adapte le roman au cinéma (Lion d'Argent à Venise, César en 1984).

Diab' là… (1942, publié en 1947) : Roman rural et social, censuré par le pouvoir colonial mais salué par la critique pour sa description de la lutte pour la liberté individuelle.

Autres œuvres : Les Jours immobiles, Mas Badara, Et si la Mer n'était pas Bleu… (années 1980), D'Amour et de Silence, Gertal et autres nouvelles, Le Soleil m'a dit (sa poésie complète).

Carrière et rayonnement

En 1957, Zobel s'installe à Dakar où il devient surveillant général au lycée Van Vollenhoven puis producteur d'émissions éducatives et culturelles pour la Radio du Sénégal, diffusant ses programmes dans toute l'Afrique de l'Ouest francophone. 

Il passe ensuite la fin de sa vie en France, où il poursuit une œuvre littéraire riche et reconnue.

Prix ​​et distinctions

• 1998 : Chevalier de la Légion d'honneur,
• 2002 : Grand Prix du Livre Insulaire pour l'ensemble de son œuvre

Un lycée porte aujourd'hui son nom à Rivière-Salée, saluant l'empreinte durable de ce chantre de la mémoire martiniquaise et de la dignité noire.