Battery Crémil

Battery Crémil, chanteur originaire du Vert-Pré en Martinique, fut l’une des voix marquantes de la scène musicale antillaise des années 1980. 

Héritier d’une tradition musicale familiale — son père étant batteur — il débute par la pratique de la batterie avant de s’orienter définitivement vers le chant, sa véritable vocation. Passionné de boléros, il impose rapidement une identité vocale singulière qui conquiert un vaste public.

Débuts et premiers groupes

Son parcours musical commence avec le groupe Dolmens’, avant de rejoindre les Pédagogues, formation qui contribue à forger sa notoriété sur la scène martiniquaise. Dès ses débuts, son timbre chaleureux et ses interprétations de chansons d’amour captivent un public en quête d’émotion et de proximité.

Carrière discographique

Au fil des années 1980 et 1990, Battery Crémil enregistre près d’une dizaine d’albums et laisse plusieurs titres devenus emblématiques dans le répertoire populaire antillais. Parmi ses plus grands succès figurent :

• Tchè mwen cé ta ou (1987, Soca Disc),
• Lanmou raid (1988, Speed Records),
• Mwen bisoin la pè (1992, Moradisc),
• Mwen envi ouè ou,
• Gran nom pa ka wont

Ces chansons, largement diffusées lors des bals et événements culturels, l’ont consacré auprès d’une génération entière, malgré une relative discrétion médiatique.

Héritage et influence

Artiste au succès populaire mais peu médiatisé, Battery Crémil a marqué la mémoire collective antillaise par son authenticité et la sincérité de ses interprétations. Père de dix enfants, il s’éteint le 29 octobre 2021, dans un hôpital d’Île-de-France. 

Sa disparition provoque une vive émotion parmi ses admirateurs, témoignant de l’empreinte durable qu’il laisse sur la chanson martiniquaise.