Vétérinaire | |
Naissance | 04 février 1891 |
Décès | 02 février 1945 à 53 ans |
Raphaël Élizé (1891-1945), socialiste et vétérinaire, arrière-petit-fils d'esclave, originaire du Lamentin en Martinique, est élu maire de Sablé-sur-Sarthe de 1929 à 1941.
Il passe alors pour le premier maire noir de France, même s'il a été précédé dans le Gard par Louis Guizot en 1790-1794 et par Severiano de Heredia, président du conseil municipal de Paris en 1879.
C'est à l'âge de onze ans qu'il quitte la Martinique, après l’éruption de la montagne Pelée.
Diplômé de l’Ecole Vétérinaire de Lyon, décoré de la Croix de Guerre à l’issue de la première guerre mondiale, il s’installa à Sablé après la première guerre mondiale.
Un mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il sert comme soldat, puis comme vétérinaire. Il s’installe ensuite à Sablé-sur-Sarthe et milite à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
En juin 1940, de retour de l’Aisne où il avait été mobilisé, il se voit refuser la restitution de sa charge de maire par l’occupant allemand.
La raison en est simple : « Il est insupportable à l’administration militaire et à l’armée allemande de reconnaître comme maire un homme de couleur, ni de discuter avec lui ».
Il reprend alors son activité de vétérinaire et la Résistance, dans le réseau Buckmaster. Dénoncé et arrêté en septembre 1943, il passe quelques mois à la prison d’Angers, puis est transféré au camp de Compiègne, et finalement déporté à Buchenwald, le 17 janvier 1944.
Grièvement blessé lors du bombardement allié dans l’usine allemande d’armement de la Gustloff-Weimar le 9 février 1945, il meurt au camp le soir même.
Raphaël Élizé était le frère de Maxence, qui était lui-même le père de Max Élizé ; ce dernier étant le père de Jean-Max et Fabienne, bien connus à la Martinique dans le secteur du cinéma.
Le lycée polyvalent Raphaël Élizé porte son nom à Sable sur Sarthe.
Un timbre à son effigie a été créé par La Poste et lancé en février 2013.
Le 11 novembre 2014, la rue de l’hôtel de ville du Lamentin, fut rebaptisée rue Raphael Élizé.