| Date de début | 31/03/1904 |
| Date de fin | 19/06/1966 |
Emmanuel Véry-Hermence, né le 31 mars 1904 à Sainte-Marie, Martinique, est une figure emblématique de la politique martiniquaise et française du XXe siècle. Homme de conviction, il a marqué l’histoire par son engagement dans la défense des droits des Martiniquais et son attachement aux idéaux républicains.
Décédé le 19 juin 1966 à Paris, il a laissé un héritage indélébile dans la vie politique et sociale de l'île.
Formation et Début de Carrière
Véry Emmanuel Auguste Irénée, dit Hermence, effectue ses études à la faculté de médecine de Toulouse, où il obtient son diplôme de médecine coloniale.
Après ses études, il retourne en Martinique dans les années 1930, où il commence à exercer en tant que médecin. Son retour à la Martinique marque également le début de son engagement politique. Il rejoint les rangs de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO), le parti socialiste de l'époque, et fait son entrée sur la scène politique locale.
Ascension Politique en Martinique
En 1936, Emmanuel Véry-Hermence est élu conseiller général du canton de la Trinité. Un an plus tard, en 1937, il devient président du conseil général de la Martinique, fonction qu’il occupe jusqu’en 1939.
Durant cette période, il se distingue par son action en faveur des populations locales, notamment en contribuant à la construction du clocher de l'église du Morne des Esses à Sainte-Marie. Il se fait remarquer pour sa proximité avec les Martiniquais et son engagement pour améliorer la vie quotidienne des citoyens.
Engagement dans la Résistance et la Libération
En 1943, Emmanuel Véry-Hermence s'implique activement dans la Résistance, rejoignant le Comité de Libération de la Martinique et s'engageant dans les forces françaises libres pour se battre en métropole. Ce dévouement à la cause de la liberté lui vaudra le poste de vice-président du comité de Libération.
Après la guerre, il poursuit sa carrière politique en se faisant réélire conseiller général, même s’il échoue aux élections législatives de 1945 face à Léopold Bissol.
Carrière Parlementaire et Combat pour les Droits
Emmanuel Véry-Hermence est élu député de la Martinique en 1946. Bien qu’il soit distancé par ses adversaires communistes Aimé Césaire et Léopold Bissol, son influence reste significative. En tant que député, il vote en faveur de décisions majeures telles que l'exclusion des communistes du gouvernement Ramadier en 1947, l'adoption du plan Marshall en 1948, et la création du Conseil de l'Europe. Il est également un fervent défenseur des droits des fonctionnaires et lutte contre la discrimination raciale.
Très attaché aux principes de la République française, il n’hésite cependant pas à dénoncer les injustices subies par les populations d’Outre-Mer.
Maire de Sainte-Marie et Engagement Local
En 1955, Véry-Hermence est élu maire de Sainte-Marie, un poste qu’il occupera jusqu'à sa mort en 1966. Durant cette période, il se distingue par son travail acharné pour le développement de la ville. Il a notamment contribué à dynamiser la vie culturelle et sociale de la commune, tout en se battant pour améliorer les infrastructures et les services publics.
Sa carrière de maire est marquée par des tensions avec certains membres de son parti, mais cela ne l’a jamais détourné de ses objectifs.
Distinctions et Fin de Carrière
En reconnaissance de son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Véry-Hermence reçoit la Croix de guerre 1939-1945. Il demeure actif en politique jusqu'à sa mort en cours de mandat, le 19 juin 1966. Durant sa longue carrière, il a occupé divers postes de député, représentant la Martinique de 1946 jusqu'à sa disparition.
Héritage
L'héritage d'Emmanuel Véry-Hermence est celui d'un homme engagé, qui a toujours œuvré pour le bien-être de sa communauté et la défense des droits des Martiniquais. Son parcours exemplaire, à la fois dans la résistance et sur la scène politique, en fait une figure majeure de l’histoire contemporaine de la Martinique.
