Guy-Albert Levrostre est le secrétaire général de l'Organisation patriotique des agriculteurs de Martinique (Opam).
Selon lui, la situation agricole en Martinique est préoccupante. En 2024, la production locale ne couvre que 30 % de notre consommation dans tous les secteurs. En y regardant de plus près, la répartition est la suivante : 20 % pour les bovins, 30 % pour le porc et 8 % pour la volaille. Doublier ces chiffres serait une avancée majeure pour l’île.
Perspectives pour l'Avenir
Pour améliorer l’économie agricole de la Martinique, Guy-Albert Levrostre propose trois mesures essentielles :
Réformer la SAFER : Il est crucial de remanier la Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural (SAFER) pour faciliter l'accès à la terre et favoriser l’installation d'un plus grand nombre d’agriculteurs.
Accès aux fonds européens : La mise en place d’une structure permettant aux petits exploitants d'accéder au FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) et à d'autres fonds européens est primordiale, car cela n'est pas encore le cas.
Système participatif pour le POSEI : Un système participatif devrait être instauré pour permettre aux acteurs locaux de participer à la prise de décision concernant le POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l'Éloignement et à l'Insularité), plutôt que de tout laisser aux décisions prises à Bruxelles.
Ces ajustements favoriseraient l’installation des jeunes agriculteurs, la réforme du cadre législatif, ainsi que le préfinancement des petites exploitations et la diversification des productions, contribuant ainsi au développement durable de notre agriculture.