Francisco Frantz Charles Denis

Né dans une famille bourgeoise de Fort-de-France, Francisco de son vrai nom Frantz Charles Denis, montre très tôt son amour pour la musique, inscrit au piano par ses parents hauts fonctionnaires. 

Adolescent, il découvre le boogie-woogie grâce au maître Victor Coridun, développe des talents dans la danse, le judo (premier martiniquais à se rendre au Japon) et les arts martiaux, devenant un haut gradé reconnu dans la Caraïbe.

Il crée à 18 ans le groupe de danse Miyo, animé par une passion pour la scène et le spectacle, tout en explorant la musique cubaine et les traditions antillaises.

Carrière musicale et artistique

Francisco ouvre son propre cabaret, L’Escale, en 1950, attirant une clientèle sud-américaine. Son influence est internationale, avec des tournées en Europe et sur la Côte d’Azur. À son retour en Martinique, il anime des soirées musicales et fait des exhibitions de judo, mêlant culture musicale et sportive.

En 1957, il écrit deux grands succès, Fanm Matinik Dou et Caroline, marquant l’histoire de la musique antillaise. En 1958, avec Marius Cultier et Jack Gil, il crée un nouveau genre, la biguine latino, fusionnant tambours traditionnels bèlè et biguine, innovant culturellement.

Francisco a largement contribué à populariser le tambour traditionnel martiniquais dans les bals bourgeoises, tout en révolutionnant la société par sa présence scénique et son charisme.

Vie et héritage

Francisco est aussi une figure majeure des arts martiaux caribéens et françaises, reconnu pour son excellence et pour avoir formé une génération de maîtres du judo et du karaté. Il est aussi producteur de radio, acteur et showman, et il a su s’imposer comme une légende vivante en Martinique et au-delà.

En 2003, il est promu Officier de l’Ordre National du Mérite pour son apport à la culture et au sport. 

Sa mort en 2013 a été saluée comme la perte d’un trésor national, avec un retour aux racines rythmiques par la valorisation du tambour et des rythmes créoles.